Dyspraxie et Proprioception

*

clumsy-4050065_1920

*

Je me désespère souvent de ne trouver, sous la plume de ceux qui sont présentés comme des experts de la dyspraxie en France, aucune allusion à la proprioception. Alors que toutes les découvertes sur ce sens convergent vers son rôle prépondérant dans l’organisation du mouvement (voir ici par exemple), dont celui des yeux.

La vision française de la dyspraxie (développementale) s’appuie sur une compréhension développementale du cerveau. L’enfant développe et automatise des praxies ou programmes moteur durant sa croissance et la dyspraxie s’expliquerait par un ou des déficits du cerveau de l’enfant à élaborer, à planifier et à automatiser ces programmes moteurs. Le rôle de la proprioception, qui nous permet de connaître l’emplacement de nos différents segments corporels entre eux, ainsi que celui de nos globes oculaires dans leur orbite, est complètement occulté dans cette approche.

Néanmoins, quand on sort de France, on commence à trouver des allusions à un déficit au niveau sensoriel, dont proprioceptif, comme ici dans un dossier de l’association Suisse Dyspra’quoi ?

Extrait :

Dans la majorité des cas, les enfants dyspraxiques souffrent d’un déficit au niveau sensoriel.
De façon très schématique, la première charnière essentielle à l’action permet aux informations sensorielles (provenant de nos muscles, de notre peau, de nos yeux, nos oreilles, etc) d’être acheminées vers le système nerveux central, notre cerveau. Ces informations sont reçues, elles sont filtrées pour que le cerveau ne tienne compte que des plus pertinentes; une première interprétation est effectuée, cette fonction se nomme l’intégration neuro-sensorielle.
Puis se situe, dans un niveau plus complexe, la deuxième charnière où le cerveau organise et planifie son action, là on entre dans le domaine de la praxie.
La bonne circulation et l’interprétation des informations sensorielles sont une base essentielle pour la construction du développement moteur de l’enfant.

Et quand on s’intéresse aux publications internationales, on voit que le lien proprioception/dyspraxie (TAC ou DCD en anglais) est clairement fait, comme ici dans cet extrait d’un article du « Journal of Motor Behavior, Vol. 0, No. 0, 2016« , Virginia Way Tong Chu, Department of Occupational Therapy, Virginia Commonwealth University, Richmond, Virginia.

« Les enfants qui ont des difficultés avec la proprioception peuvent présenter des difficultés avec la coordination motrice et la planification. Ces enfants peuvent également avoir un contrôle postural et un équilibre médiocres […]. Des études ont montré que cette mauvaise proprioception a été liée à des difficultés avec l’ écriture manuscrite (Falk, Tam, Schwellnus et Chau, 2010; Schneck, 1991) et une mauvaise coordination (Fatoye, Palmer, Macmillan, Rowe et van der Linden, 2009; Johnston, Short et Crawford, 1987; Mon-Williams, Wann et Pascal,1999). Ces difficultés rendent souvent difficile, pour ces enfants, l’apprentissage de nouvelles habiletés motrices, entraînant des retards moteurs. […]

Les enfants avec un trouble d’acquisition de la coordination ( DCD/Developmental Coordination Disorder), un autre trouble dont le diagnostic est généralement basé sur des retards moteurs, montrent également de mauvaises performances sur les tests proprioceptifs (Coleman, Piek et Livesey, 2001; Mon-Williams et al., 1999; Piek & Skinner, 1999; Schoemaker et al., 2001; Smyth & Mason, 1998) […]

Les retards proprioceptifs, les troubles du mouvement et les retards moteurs chez les enfants sont étroitement liés. La proprioception est importante pour le contrôle de la fluidité et de la précision des mouvements.[…]

Même si la plupart des enfants qui présentent une mauvaise proprioception n’ont pas une perte totale de la sensibilité proprioceptive, on peut en déduire les conséquences d’une mauvaise proprioception sur un système moteur en développement. En raison de l’importance de la proprioception dans la planification motrice et la coordination, il est important que les cliniciens évaluent la proprioception quand ils évaluent les habiletés motrices.

L’article dans son intégralité : .

Je trouve donc incompréhensible que nos spécialistes français de la dyspraxie éludent totalement cet aspect de la question …

Note : Vous pouvez trouver deux petites études réalisées dans le cadre de mémoires pour l’obtention du DU du PATA (Perception, action et troubles des apprentissages) de l’université de Bourgogne explorant  le lien entre dyspraxie de développement et dysproprioception : là.

Note : Image d’en tête parPintera Studio de Pixabay



Proprioception et dysgraphie/dysorthographie

*

images soleil

*

Une proprioception de qualité nous est indispensable  pour assurer la coordination de nos mouvements et  nous permettre d’écrire lisiblement. Elle a aussi un rôle indispensable pour assurer une bonne localisation visuelle dans l’espace.

La semaine dernière, mon fils dysproprioceptif, mais traité depuis un peu plus de trois ans, m’a annoncé que sa professeur de français lui avait fait écrire une dictée à la main. Sur le moment, je me suis dit qu’il allait falloir se déplacer. Cependant, le résultat s’est avéré assez surprenant et intéressant, mais il ne va pas falloir qu’il écrive uniquement à la main maintenant… Dans un premier temps, les élèves ont recopié un texte au brouillon, dans lequel il leur a été demandé de rayer les mots qu’ils connaissaient. On peut remarquer que Marc n’a fait qu’une faute de copie (le groupe nominal quelques fois), que l’écriture est correcte et bien sur les lignes, sauf la date, alors qu’il n’a pas fait plus d’efforts que ça car c’était un brouillon. Les traits sont aussi correctement tracés :

*

brouillon dictée

*

On peut en conclure que la prise d’information visuelle est maintenant de bonne qualité et que la copie n’est plus contreproductive comme auparavant (ce qui confirme les résultats du bilan orthophonique fait un an après le début du traitement proprioceptif, où Marc était revenu dans la norme en ce qui concerne l’orthographe lexicale, mais pas grammaticale). Puis, la professeur de français  leur a dicté le texte :

*

Dictée

*

Marc était déçu par son 15/20 en dictée alors que « les autres ont tous eu 19/20″. Je lui ai fait remarquer que, moi, je trouve le résultat vraiment bluffant et qu’il a un peu tendance à oublier d’où il revient ;)   !  (et ses professeurs aussi quelquefois…  :( )

L’écriture est toujours correcte, bien sur les lignes, un trait un peu moins bien tracé. Et les fautes d’orthographe son rares (toujours ces homophones grammaticaux contre lesquels nous nous battons depuis si longtemps). Ce résultat est assez épatant. On voit que Marc a progressé, mais de là à en conclure que Marc peut écrire en permanence à la main et n’est plus dysorthographique, il y a encore du chemin…  Surtout quand on considère son orthographe en écriture spontanée sur l’ordinateur (sans correcteur d’orthographe) :

*

*

 extrait histoire

*

Cela dit, je note quand même une amélioration, si on se réfère à ce texte écrit l’année dernière en période de décompensation*. J’étais d’ailleurs déjà intervenue pour lui faire réduire la longueur de ses phrases avec de la ponctuation (c’était un résumé, les deux premières lignes sont une copie du livre, le reste du texte est de Marc) :

*

Frêne

*

Lundi de la semaine dernière, ils ont eu un nouveau contrôle de français que sa professeur lui a encore demandé d’écrire à la main. Elle a rendu ce devoir de français, Marc a eu 13/20 et ne s’est pas si mal débrouillé. J’en suis presque à me demander s’il n’écrit pas avec moins de fautes d’orthographe à la main, maintenant ; alors qu’il a tendance à taper très vite et à ne pas se relire … (Je sais, certains vont me huer en me lisant …) L’écriture est moins jolie sans les lignes et par manque de place, mais ça n’est pas si mal. Marc me dit qu’il a plus de mal à écrire correctement sans lignes :

*

controle de français

*

Je remarque aussi que Marc écrit de plus en plus souvent à la main sur les documents photocopiés et utilise moins sa souris scanner, ce qui est surement le signe d’une écriture moins douloureuse, car jusque-là, Marc évitait l’écriture manuelle chaque fois qu’il le pouvait. Malgré tout, je vais devoir veiller à ce que Marc ne s’épuise pas  trop à écrire. :(

Je trouve ces résultats très encourageants, mais je sais qu’il faut « raison garder ». L’expérience nous a déjà montré par deux fois une amélioration de la qualité de l’écriture l’année dernière, suivie d’une dégradation rapide de celle-ci en période de décompensation* :

*

écriture déréglé003

*

*

Néanmoins, j’observe des améliorations de plus en plus fréquentes et  durables, alors j’ai l’espoir que, comme pour d’autres progrès de Marc, elles finissent par s’installer durablement. :) Qui vivra, verra !

Voilà, comme je le dis toujours, le traitement proprioceptif n’est pas une baguette magique, c’est un traitement long, exigeant qui demande beaucoup d’efforts et de vigilance. Cependant, un pas après l’autre, l’enfant progresse ! :)

********

Note * : Quand le cerveau reçoit de mauvaises informations proprioceptives, il arrive pendant un temps à compenser. Puis, à un moment, il  atteint un seuil et n’y arrive plus.  A ce moment là,  « tout part en vrille », le cerveau décompense.

Note 2 : Je recommande de s’adresser à des ophtalmologues/médecins ayant appris à « régler » de manière très précise la proprioception pour corriger les troubles perceptifs lié à la dysproprioception. Le traitement proprioceptif des troubles dys  (TDP) n’est pas à proprement parler de la posturologie, comme l’explique le Dr Quercia, chercheur associé à l’INSERM, qui porte la recherche sur le sujet depuis 15 ans :

*

Différence entre posturologie et proprioception

*

Pour avoir la proposition de traitement optimal, je recommande donc de se tourner  vers des professionnels qui ont été formés aux dernières techniques de prise en charge des troubles perceptifs de la proprioception en ayant suivi le DU du PATA  (Clic sur l’image) :

*

DU PATA

*

Vous pouvez avoir une idée de ces techniques en visionnant cette vidéo, où le Dr Quercia a présenté à l’ Université de Dijon le résultat de sa dernière étude (décembre 2016) :

*

  • Dr Patrick QUERCIA – Interférences auditivo-visuelles et neuro-plasticité de l’enfant dyslexique

*

Ophtalmologiste, chercheur associé INSERM U1093 – Cognition Action et Plasticité Sensorimotrice et co-directeur du Diplôme Universitaire Perception Action et Troubles des Apprentissages, il explore depuis 2002 les relations entre proprioception et dyslexie de développement au travers de la plasticité sensorimotrice.

*

Image de prévisualisation YouTube

 

 

 




Archives pour la catégorie Ecriture

A la recherche du sixième sens

A la différence des cinq sens « classiques », qui ont pour fonction de sonder notre environnement, le sixième sens se tourne vers l’intérieur du corps. Comme l’explique cette vidéo proposée par CNRS Le Journal, la proprioception, sens de l’équilibre, de la position et de l’adresse, joue un rôle fondamental dans tous nos mouvements. Les recherches faites dans ce domaine peuvent aider les personnes souffrant de troubles de la posture et de la motricité.
*
http://www.dailymotion.com/video/x3yftxg

*

Note : Si la proprioception a un tel impact sur le lancer de sportifs de haut niveau, on peut  imaginer  l’impact d’une dysfonction de ce sens sur un geste aussi précis que l’écriture. Et c’est ainsi que la mauvaise localisation proprioceptive de la main et des doigts, le mauvais contrôle de la motricité fine et la mauvaise localisation visuelle du tracé aboutissent à une dysgraphie :

*

CM2 sans adaptation

*

Traitement proprioceptif et écriture

Lorsque mon fils a commencé sa rééducation proprioceptive, un de mes grands espoirs avait été qu’elle l’aide à améliorer la qualité de son écriture, comme l’ indiquait le Dr Quercia dans une enquête réalisée auprès de 185 de ses patients et où 75% d’entre eux avaient constaté une amélioration de l’écriture de leur enfant après 12 mois de rééducation (clic pour lire le texte):

*

graphique écriture

*

Amélioration écriture

*

Pour rappel, quand mon fils a commencé cette rééducation, ses cahiers ressemblaient à ça :

*

CM2 sans adaptation

**

C’est en voyant l’ampleur de sa dysgraphie, dans ses cahiers, que la médecin scolaire avait décidé du passage à l’ordinateur pour Marc, même si les bilans effectués en ergothérapie par celui-ci ne révélaient pas une dysgraphie de cette importance car il réussissait à beaucoup compenser sur le temps du bilan, dans le calme. Elle  s’était écrié « une dysgraphie pareille, mais qu’est-ce qu’on attend pour le passer sur ordinateur ? ». Nous avons débuté la rééducation proprioceptive et force m’a été de constater que les progrès ne sont pas venus dans l’année qui a suivi. L’enseignant de Marc, tellement dépassé par cette dysgraphie, ne corrigeait même plus ses cahiers du jour, c’est moi qui le faisais… Un an plus tard, pour son entrée au collège, Marc avait appris à taper en clavier caché et était tout à fait opérationnel pour ce niveau. Le gain apporté par l’ordinateur était indéniable comme je l’expliquais dans cet article : Passer à l’ordinateur.

Dans ce billet, j’expliquais aussi que lorsque Marc devait écrire quelques fois à la main, par exemple quand son ordinateur était déchargé, cette dysgraphie était toujours très présente même si Marc fatiguait moins en tapant à l’ordinateur le reste du temps :

*

Ecriture 6° (avec fautes)

**

Du coup, j’avais renoncé à mes espoirs de voir l’écriture de Marc s’améliorer. Après-tout, il s’en sortait bien avec son ordinateur et il progressait par ailleurs, c’était le principal ! Et puis aujourd’hui, deux ans après le début du traitement, il me donne son contrôle de Maths à signer et là je découvre la correction des erreurs, écrite à la main dans une écriture assez soignée et bien à l’horizontal. Du coup, je lui demande si c’est un de ses camarades qui a pris la correction et là, à ma grande surprise, il me répond que non, que c’est lui qui a écrit. Alors là, les bras m’en tombent, je n’en reviens toujours pas et du coup je partage (Cliquez sur l’image) :

*

2volution écriture

*

Voilà, comme chaque fois que je constate un nouveau petit progrès de mon fils avec ce traitement, je vais rester prudente et croiser les doigts en espérant qu’il perdure …(d’autant plus que je doute que son écriture soit fonctionnelle sur une journée entière d’école, mais le progrès est déjà remarquable !)

*

Note : Ce contrôle que vous pouvez voir ici est par ailleurs riche d’enseignements. Marc couvait une rhino et n’avait « pas dormi » deux jours de suite, il était donc très fatigué ce matin là. On voit bien la dégradation de la tâche au fil du temps, Marc réussi les 4 premiers exercices sans difficulté et échoue aux deux derniers : il a épuisé toutes ses ressources et n’y arrive plus. On peut aussi remarquer sa difficulté à restituer une définition par cœur (il oublie de mettre ensemble multiplication et division et oublie d’écrire l’étape addition + soustraction) alors qu’il l’a parfaitement comprise …

 

 

 

Passer à l’ordinateur …

*

Marc frappe ordi 2 (blog)

*

Quand passer à l’ordinateur pour un dys ?

Voici une question qui ne fait pas l’unanimité et qui soulève bien d’autres questions quand on y est confronté. L’écriture permettrait d’apprendre, serait un premier travail vers la mémorisation, etc. Alors, ne plus écrire, est-ce bon pour l’enfant ?

Face à un enfant dysgraphique, on espère dans un premier temps que les rééducations lui permettront d’accomplir ce geste qui nous paraît somme toute si banal. Et puis le temps passe, il faut se rendre à l’évidence, même si l’écriture s’améliore un peu elle reste fatigante, non rentable pour l’enfant au niveau scolaire. Dans notre cas c’est le médecin scolaire, en découvrant les cahiers de Marc, qui a pris la décision du passage à l’ordinateur. Il ne fallait plus perdre de temps et former Marc à la frappe en clavier caché pour lui permettre d’être autonome au collège. Moment difficile où il faut renoncer à l’élève « normal », stylo à la main, pour admettre la réalité du handicap. Et puis, une foule de questions se posent : Comment ça va se passer ? Comment les profs vont-ils le prendre ? Comment gérer les contrôles ? Arrivera-t’il à suivre le rythme ? Comment vont le percevoir les autres enfants ? etc., etc.

Mais il fallait avancer et se lancer dans l’aventure. Cependant, notre fils ayant d’importantes capacités de compensation, il masquait en partie ses difficultés pendant les bilans paramédicaux qui se passent dans le calme et durant un temps relativement court. Le passage au clavier a donc été décidé dans le cadre du PAI sans pouvoir avoir recours à aucune aide de la MDPH (et pourtant, la médecin scolaire qui a jugé que face à  « l’ampleur de la dysgraphie de Marc » il fallait impérativement passer au clavier, est aussi une médecin référente de la MDPH). Nous avons dû fournir l’ordinateur portable et financer les séances d’ergothérapie. Autant vous dire qu’aider son enfant dys n’est donc pas à la portée de toutes les bourses …

Marc a donc été formé à la frappe en clavier caché de janvier à juin l’année dernière, date à laquelle il a pu emmener son ordinateur à l’école. Il a aussi été formé à l’utilisation de Géogébra pour la géométrie,  car il avait  d’importantes difficultés à construire ses figures en géométrie  à cause de ses troubles visio-spatiaux et de motricité fine. Enfin, son ergothérapeute lui a installé et l’a formé sur le ruban de Cabergo 74 qui lui permet de poser facilement ses opérations, écrire des équations mathématiques, insérer des tableaux de numération et conversion, des lignes graduées, etc

Aujourd’hui Marc est au collège, il prend l’intégralité de ses cours sur son ordinateur, frappe aussi vite (et même plus vite) que les autres élèves écrivent. Tout se passe bien avec ses profs qui lui fournissent une clé USB quand il y a un DS et avec les autres élèves qui ne trouvent pas anormal que deux de leurs camarades disposent d’un ordinateur en classe. Même si l’outil informatique ne gomme pas toutes les difficultés de Marc, loin s’en faut, il lui a changé la vie. Il peut maintenant prendre lui-même ses cours (où il est obligé d’être plus actif que lorsqu’on lui fournissait des photocopies), peut apprendre ses leçons sur des supports propres, presque sans fautes d’orthographes,  écrit dans la police de caractère qu’il préfère (Open dyslexic avec un interligne de 1.5) et a gagné une autonomie et une aisance en mathématiques incontestables.

Pour vous donner une idée du gain apporté par l’ordinateur, je vous joins quelques exemples de son travail. Dans un premier temps, voici un cours de SVT pris à la main car sa batterie était déchargée et qu’ il n’avait pas de possibilité de brancher son ordinateur en salle de SVT.  C’était en fin de journée, on voit l’écriture se dégrader très vite et j’ai souligné en rouge les nombreuses fautes d’orthographe  (Cliquez sur l’image pour bien voir):

*

Ecriture 6° (avec fautes)

**

Et maintenant, voici un cours d’anglais et un cours d’éducation civique pris sur l’ordinateur, je pense que la démonstration de l’utilité de l’ordinateur se passe de commentaire …

*

Anglais 6°

**

2ducation civique

*

Pour rappel, l’élaboration manuelle d’un tableau donnait ça l’année passée :

*

CM2 sans adaptation

*

Voici maintenant des exercices de numération élaborés avec son ruban mathématiques de Cabergo 74 :

*

Math 1 Math 2

*

L’année dernière, ce type d’exercice donnait ça :

*

math CM2004

*

Enfin, voici une construction de géométrie qu’il avait réalisé avec mon aide et avec beaucoup de mal l’an dernier, où l’on voit les nombreux coups de gomme, les traits qui manquent de précision, etc :

*

Construction géométrie

*

Et voici une figure réalisée sous Géogébra. Là encore, nul besoin de commentaire. …

*

Utilisation Géogébra

En conclusion, je peux dire que le passage à l’ordinateur a été pour Marc très positif. Il lui a demandé un effort important.  En effet, il s’est entraîné 15 minutes par jour, tous les jours pendant plusieurs mois, mais aujourd’hui la frappe est automatisée, les logiciels maîtrisés. J‘ajouterai que le passage au clavier, pour être réussi, ne s’improvise pas et demande d’avoir recours à un ergothérapeute. Il demande aussi une grande motivation de l’enfant et un soutien actif de ses parents. Dans notre cas, Marc avait l’écriture tellement en horreur, « ça lui faisait mal d’écrire », qu’il s’est lancé à fond dans l’aventure et nous étions là pour le remotiver les jours où  « il n’avait pas envie », « était fatigué ». Mais le résultat est là !

Pour compléter ce sujet, je vous invite à lire ce très bon article du Dr Pouhet et un autre article du site Dysmoi :

En *

Quand faut-il passer à l’ordinateur en cas de dysgraphie ? (Dr Pouhet)

Dyspraxie : Dysgraphie et passage au clavier

En route pour la 6°

 ************************

*

Capture

*

Et voilà, le grand jour arrive. Marc entre en 6° demain et disposera d’un ordinateur pour remplacer l’écriture manuelle chaque fois qu’il le souhaitera. Il a appris à taper très vite, est très à l’aise dans l’environnement numérique. Cet outil devrait donc lui permettre de pouvoir mieux montrer ce qu’il sait.

Nous l’avons aidé à organiser son cartable numérique à l’aide des outils que son ergothérapeute a mis en place sur son ordinateur : des dossiers pour chaque matière, un agenda numérique, son logiciel pour la géométrie (Géogebra). Voici une photo de son bureau :

 photo écran

*

Nous lui avons aussi préparé un emploi du temps qu’il n’aura plus qu’à remplir en classe :

*

emploi du temps

*

Par ailleurs, Marc est à nouveau bien réglé au niveau proprioceptif et nous espérons que ça va durer ! Son orthophoniste lui a fait un petit bilan : la lecture est bonne ainsi que la compréhension de texte, l’orthographe lexicale est revenue dans la norme (quand la perception visuelle est bonne, cet aspect de la dysorthographie disparaît). L’orthographe grammaticale est par contre toujours bien en-dessous de la norme. Il va encore falloir continuer à travailler autour de ce point.

Voilà, on progresse à petits pas, mais on progresse…

Et on croise les doigts pour cette année qui commence !

*

En route pour la 6° dans Dys finger11

Exercices de copie sur ordinateur

*

Mon loulou a fini l’année scolaire complètement épuisé avec un état général dégradé : il tombait souvent, se cognait régulièrement, bégayait, ne semblait plus percevoir correctement l’emplacement de sa bouche et buvait en plaçant son verre sur le côté de celle-ci, avait développé un eczéma , régressé à l’école, etc. Sur les conseils de ses médecins nous l’avons donc laissé récupérer complètement durant le mois de juillet sans faire aucun travail scolaire à la maison. Nous sommes partis en vacances et avons essayé de réintroduire progressivement le sport. Nous avons constaté avec plaisir que Marc n’a plus du tout mal aux talons et peut à nouveau faire du sport, ce qu’il attendait avec impatience (exit la maladie de Sever). Nous avons donc fait beaucoup de vélo durant les vacances. Le grand air, la plage et l’océan lui ont aussi fait beaucoup de bien. Enfin, il a eu le grand plaisir de réaliser avec facilité plusieurs parcours d’un parc d’accrobranche, jusqu’au parcours orange inclus. Il semble donc avoir retrouvé de bonnes perceptions corporelles et spatiales ! Il ne se cogne plus, ne tombe plus, ne bégaye presque plus, boit correctement et n’a plus de problèmes de peau.

*

copie ordinateur 2

*

De retour à la maison, j’ai vérifié sa lecture qui est à nouveau de bonne qualité. Nous allons donc recommencer en douceur l’entraînement à l’utilisation du clavier afin que Marc soit opérationnel pour sa rentrée en 6°. Pour ce faire, j’ai cherché des exercices de copie sur le Net et j’ai trouvé chez Cenicienta un atelier de copie et de tri de mots très bien fait qui va nous permettre de faire d’une pierre deux coups : travailler la copie sur l’ordinateur et réviser quelques notions de grammaire.

*

 Ateliers – Copie / Tri de mots  chez Cenicienta

*

Je propose donc quotidiennement à Marc un exercice de Cenicienta et je l’accompagne d’une feuille de consignes avec nos codes grammaticaux :

*

copie ordinateur cencienata

*

Copie ordinateur 3

*

Et voici le résultat de l’exercice sur son ordinateur ; il se débrouille très bien, ne fait presque pas de fautes  (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :

*

copie ordinateur 1

*

copie ordinateur

*

exercice copie ordi

Je constate que si la nature des mots me semble maintenant assez bien acquise, Marc a toujours du mal à organiser les étapes de recherche pour les fonctions (toujours sa difficulté avec le séquençage). Je vais donc continuer à l’obliger à utiliser nos flèches type Montessori pour l’astreindre à ce raisonnement :

exercice copie grammaire 1*

*

exercice copie grammaire*

En parallèle, je laisse à sa disposition son éventail sur la nature des mots :

*photo éventail des natures

********************

J’ai trouvé chez Bout de Gomme une autre série d’exercices de copie sur le thème de la mythologie.  A voir aussi !  (Cliquez sur l’image) :

*

Exercices de copie sur ordinateur dans Ecriture TWpOSMfq7gJeJkDO04EASU6uM94@500x288

 

Fichier résolution de problèmes

*

Fichier résolution de problèmes dans Ecriture pb-ratatouille-217x300

*

J’ai réfléchi à un fichier facilitant la résolution de problèmes à plusieurs niveaux pour mon fils. En effet, il est difficile pour lui d’organiser son raisonnement s’il ne peut poser ses opérations sur sa feuille au fur et à mesure. J’ai donc créé un fichier avec des lignes de couleurs pour poser les opérations et son lignage pour organiser ses différentes étapes de réflexion. On peut soit coller une photocopie agrandie d’un problème, soit le taper, c’est pourquoi je donne aussi le format modifiable sous word :

*

fichier pdf problème

fichier doc problème

 

Dysgraphie

Mon fils est dysgraphique, l’écriture est coûteuse pour lui à l’école car il doit faire de gros efforts pour suivre les lignes, former ses lettres, se repérer dans la page.

Paradoxalement, il adore écrire à la maison : il écrit des « journaux intimes », tient des « classeurs secrets ». Comme il est très désordonné et ne sait pas où il les range (quand il les range …), il en commence plusieurs et je trouve régulièrement un de ses écrits. C’est assez amusant de tomber sur ses « cher journal, aujhoudui céttais mon plus grand jour de ma vie«  (je conserve l’orthographe). On se demande d’ailleurs d’où lui vient l’idée, ça n’a jamais été le genre de ses frères … Cela dit entre la dysgraphie et la dysorthographie, il est très difficile de décrypter ses pensées intimes ;-) (qui sont souvent l’élaboration de plans pour les jeux de stratégie dont il est friand). Bref,  c’est en voyant son écriture libre qu’on réalise l’intensité de ses difficultés à l’école, car à la maison, il n’est pas obligé de faire des efforts pour écrire mieux.

J’ai scanné un de ses écrits pour montrer sa difficulté à saisir l’espace sur la feuille pour écrire. En effet, dans l’exemple suivant, il commence sa ligne à trois carreaux de la marge et la termine à 8 carreaux (j’ai matérialisé par une ligne rouge la manière dont il avait perçu la marge en écrivant). Et lui ne s’en était pas rendu compte …

*

Dysgraphie dans Dys dysgraphie-spatiale-250x300

*

Pour ma part, je trouve ça assez impressionnant !

La planète des alphas

*

La planète des alphas dans Alphas 93FEN_nz-GW86F2gCq1sUXjSEjs@250x82

**

Je viens de découvrir  le dessin animé de La planète des alphas, méthode d’apprentissage de la lecture concrète et très ludique conçue par Madame Claude Huguenin et Monsieur Olivier Dubois. Elle présente l’alphabet sous la forme de petits personnages rigolos, qui ont la forme et font le « bruit » de la lettre. Dommage, je ne connaissais pas la méthode quand mon fils a appris à lire ! Néanmoins, je me suis servie de son attrait  pour les dessins animés pour retravailler avec lui quelques points mal assimilés à ce jour. 

Vous pouvez en visionner les deux parties :

 

Image de prévisualisation YouTube

 

Mon fils a beaucoup aimé Monsieur « a » et Monsieur « o », deux lettres qui lui posent problème à l’écrit et qu’il a encore tendance à confondre (même si les choses se sont déjà bien améliorées depuis qu’il forme ses « a » à partir du « c » et non d’un cercle). Du coup, je lui ai proposé de les réaliser en pâte à modeler, histoire de les travailler sur un nouveau support en verbalisant bien le « a » qui porte sa canne à l’envers et le « o » tout rond qui fait des bulles en levant un bras. L’activité lui a plu et il a voulu continuer à faire d’autres lettres en pâte à modeler :

*

site-2-300x183 alphas dans Ecriture

**

site-1-300x200 dys dans Lecture

*

Vous trouverez plus d’informations sur  la méthode et ses outils sur le site officiel : Les Alphas.

 

Pour les plus jeunes, qui sont en phase d’apprentissage de la lecture, voici quelques liens d’enseignants qui utilisent cette méthode :

*

Les Alphas en 7 jours sur le site de Sanléane

Les leçons de « La petite trousse d’ Othello « 

Le site « Alphas et cie »

Les Alphas de la Catalane

Le site « Des alphas dans mon cartable »

Apprentissage du code chez « Les clés de la classe »

La planète des Alphas sur le site « Le CP de chat noir » 

Les Alphas chez « Dys moi Zazou »

Les Alphas en 7 jours chez « Saperlipopette »

 *

Et voici un petit jeu de 7 familles proposé par le site Apprendre à éduquer, que je trouve intéressant pour les enfants qui apprennent les sons complexes :

*

carte monsieur o

 

 

 

 

12

Thérapie Asie |
Themassagetube |
Hubert90 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Pharmanono
| Le blog de Jacques Le Houezec
| Sevragebenzo