Strabisme de Léonard de Vinci et Dysproprioception
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Selon une étude publiée dans la revue JAMA Ophtalmology, le plus illustre des Florentins pourrait avoir souffert… de strabisme !
Dans un article consacré au sujet par le site Maxisciences, on peut lire :
La maîtrise artistique de Léonard de Vinci pourrait avoir livré une partie de ses secrets. L’analyse de plusieurs œuvres exécutées par le maître florentin aurait en effet suggéré que l’homme souffrait d’un strabisme. Un trouble oculaire qui aurait conféré à de Vinci des capacités visuelles hors du commun. [...]
Pour parvenir à cette surprenante hypothèse, le scientifique a procédé à l’analyse de six des œuvres peintes par le maître florentin. Sculptures, auto-portraits ou portraits, tels que celui de l’Homme de Vitruve, toutes ont en commun de reprendre certains des traits de leur créateur.
En analysant minutieusement la position des pupilles dans les yeux de chacune de ces œuvres, Christopher Tyler a pu déceler une forme particulière de strabisme, l’exotropie. Un trouble oculaire caractérisé par une divergence des yeux l’un par rapport à l’autre, et que le spécialiste a pu mesurer à des degrés divers sur les différents portraits qu’il a étudiés.
Selon lui, ces différences pourraient s’expliquer par l’intermittence du strabisme dont souffrait de Vinci. Concentré sur son travail ou sur un objet en particulier, il semblerait que l’artiste fut à même de corriger le trouble dont il souffrait. Une capacité d’adaptation visuelle hors du commun, possiblement à l’origine de son talent, lui-aussi exceptionnel.
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L’article dans son intégralité : là
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On peut noter qu’il est usuel de lire que Léonard de Vinci aurait aussi été dyslexique, comme on peut le voir ici, sur le site de l’ ANAPEDys.
Or, dans le livre des Dr Quercia et Marino « Oeil et bouche » (p 84), on peut lire que le strabisme est un signe de dysproprioception en attente:
Chez les strabiques, la proprioception oculaire a été particulèrement étudiée, sans conclusion claire, dans les années 80. La simple observation clinique indique que le taux de strabiques est particulièrement élevé dans les familles avec SDP. Il s’agit le plus souvent de strabismes tardifs apparaissant lors de la stabilisation de la position debout ou un peu après.
Léonard de Vinci aurait donc été dyslexique et touché par une forme de strabisme, de là à en conclure qu’il aurait été touché par un SDP, il n’y a qu’un pas, non ?
Malheureusement, l’examen clinique n’est plus possible pour lui, ceci restera une hypothèse. Mais, il est amusant de constater comme tout ces éléments convergent vers une dysproprioception !