Comment notre cerveau décide-t-il de fuir en cas de menace ?
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Lorsque nous sommes face à une situation menaçante, notre premier réflexe est d’évaluer le danger puis de décider ou non de prendre la fuite. Mais comment notre cerveau prend-il cette décision ? Comment arrive-t-il à évaluer le niveau d’une menace ? Une équipe de chercheurs anglais est parvenue à répondre à ces questions. Publiés dans la revue Nature, leurs résultats pourraient être très utiles pour comprendre certains troubles du comportement humain. [...]*Certaines personnes atteintes de stress post-traumatique ou souffrant de phobie sociale se sentent menacées en toutes circonstances, comme si leur cerveau n’était pas capable d’évaluer si une situation est vraiment dangereuse et de prendre la bonne décision quant à une fuite.[...]
Les chercheurs ont identifié deux régions, situées à la base du cerveau, ayant un rôle crucial dans la décision de prendre la fuite : le colliculus supérieur et la substance grise périaqueducale. Plus précisément, c’est la connexion entre ces deux régions qui va déclencher la fuite.
Explication : un évènement menaçant est capté par l’œil. Les neurones de la rétine transfèrent l’information aux neurones du colliculus supérieur. Ces neurones font alors appel à leur propre mémoire et analysent la situation. [...]
Si la situation est dangereuse, l’activité neuronale dans le colliculus supérieur augmente. Passé un certain seuil d’activité, la connexion avec la substance grise périaqueducale s’établit et le cerveau prend alors la décision de fuir. En revanche, si l’activité n’est pas assez importante dans le colliculus supérieur, la connexion ne se fait pas et il n’y a pas de fuite.
«On peut dire que les neurones du colliculus supérieur prennent la décision et que les neurones de la substance grise périaqueducale l’exécutent», résume Henrique Sequeira, professeur de neurosciences à l’université des sciences et technologies Lille 1.
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L’article dans son intégralité : Comment notre cerveau décide-t-il de fuir en cas de menace ?
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Je trouve les résultats de cette étude très intéressants et parfaitement en phase avec les travaux du Dr Quercia (notamment avec le symptôme de l’inconfort dans la foule). Un nombre trop important d’erreurs causées par un dysfonctionnement proprioceptif est à l’origine d’une incohérence entre les différentes informations sensorielles qui parviennent au colliculus. Dès lors, celui-ci peut-il analyser sereinement la situation ?
En tout cas, cet article me parle, à moi qui suit dysperceptive dysproprioceptive, à moi qui doit lutter très fréquemment contre ce sentiment d’angoisse inexpliqué : dans la foule, quand il y a ne nombreuses voitures en mouvement autour de moi, face à une situation nouvelle dont je ne maîtrise pas tous les aspects, etc. (Même si je sais le cacher et donner l’illusion que tout va bien )