Lien entre troubles des apprentissages et dysproprioception

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colloque

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Je vous propose de visionner la vidéo où le Dr Quercia (INSERM U1093) a présenté le lien entre dysproprioception et troubles des apprentissages, à l’occasion du Colloque international SED.

Cette conférence de 15 minutes a été filmée en trois parties sur un téléphone portable et publiée sur Facebook, il vous faudra donc un compte sur ce réseau social pour les visionner (Clic sur les images) :

 

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conférence quercia 1

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conférence quercia 2

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conférence quercia 3

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Pour finir, je vous propose de visionner la petite vidéo qui n’a pas fonctionné durant la conférence, en cliquant sur l’image :

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conférence quercia  4

 

 

 

 

 

 

 



Fascias, thérapies manuelles et dysproprioception

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fascias

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Depuis quelques années, le mot fascia est de plus en plus employé parmi les professionnels de la santé. Les fascias (aussi appelé tissus conjonctifs) représentent l’ensemble des tissus qui enveloppent la majorité des structures du corps : muscles, nerf, os, vaisseaux sanguins, cerveau. Les fascias séparent et en même temps connectent toutes ces structures entre elles. Au niveau musculaire, chaque fibre est enveloppée par des fascias. Grâce aux recherches effectuées sur les animaux, nous savons que les propriétés élastiques des fibres myofasciales participent aux contractions musculaires en les assistant, soutenant et coordonnant (Schleip, 2012). De plus, les fascias des muscles auraient une fonction protectrice en limitant l’élongation des fibres musculaires endommagées.

Il me paraît donc évident qu’il existe un lien entre les fascias et la proprioception qui repose sur des capteurs situés dans les muscles, les articulations, etc. En modifiant expérimentalement la proprioception par l’utilisation de vibrations à haute fréquence et faible amplitude, les chercheurs  ont mis en évidence l’existence de véritables chaînes proprioceptives agissant ensembles pour donner une information spatiale ou modifier la posture (J.P. et R. Roll). Ces chaînes proprioceptives partent des muscles des yeux et vont jusqu’aux pieds (et inversement). Les fascias permettent donc de comprendre comment les tensions musculaires se transmettent de groupe en groupe.

Les fascias étant constitués de fibres de collagène, on imagine aussi quel peut être leur rôle dans le Syndrôme d’Ehlers Danlos Hypermobile qui se caractérise par une hyperlaxicité des tissus conjonctifs. La découverte de ce tissu corporel particulier permet de comprendre l’effet des habits de compression sur la propioception via les fascias,  dans cette pathologie.

Enfin,  les thérapies manuelles (ostéopathie, acupuncture, kinésithérapie, etc.) ont un substrat reconnu scientifiquement dorénavant, au travers des fascias.

Je vous propose donc de visionner, dans un premier temps, une émission d’Arte traitant de ce sujet fascinant :

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Gros plan sur notre tissu fascial, qui entoure à la manière d’un bandage à la fois dense et irrégulier les éléments composant notre corps : nos organes, nos muscles, nos os. Cet organe méconnu et vital suscite parmi les chercheurs en médecine un intérêt et un espoir croissants.

Cela fait plus de trente ans que la fasciathérapie a fait son apparition en Occident parmi les médecines douces, mais jusqu’à récemment, c’est dans la discrétion que ses praticiens et patients exploraient un continent largement ignoré du grand public. Depuis une dizaine d’années, le tissu fascial, qui entoure à la manière d’un bandage à la fois dense et irrégulier les éléments composant notre corps (nos organes, nos muscles, nos os), mobilise un nombre croissant de recherches. Encore largement mystérieux pour la science, ce gigantesque réseau de fibres blanchâtres, qui relie toutes ces parties et, surtout, leur permet de fonctionner ensemble, commence à dévoiler une partie de ses pouvoirs grâce aux études de plusieurs pionniers interrogés ici, anatomistes et médecins, notamment.
Visibles à l’échographie, sensibles à l’acupuncture et à la pression manuelle, facilement endommagés par le stress et l’inaction physique, les fascias pourraient en effet se révéler l’origine méconnue de nombreuses pathologies, [...]

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Image de prévisualisation YouTube

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Voici aussi une autre Emission d’ARTE sur les facias, où le lien entre facias et proprioception est clairement évoqué :)   :

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Les fascias sont partout sous notre épiderme, ils enveloppent nos muscles, nos organes et nos glandes. En médecine, ces membranes composées de tissu conjonctif ont longtemps été considérées comme une enveloppe sans autre fonction particulière. Mais il semblerait que les fascias soient plus importants pour notre santé que ce que nous avons supposé jusqu’à présent.

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Image de prévisualisation YouTube

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Depuis maintenant quatre ans que Marc suit un traitement proprioceptif, il est arrivé plusieurs fois qu’il se dérègle suite à un blocage ostéopathique qui empêchait le bon fonctionnement des capteurs oculaires, oraux ou plantaires. Il fallait alors se rendre chez l’ostéopathe pour remettre les choses en ordre. Depuis que j’ai regardé l’émission d’Arte « Fascinants Fascias », notamment le passage qui parle du blocage des apophyses épineuses à 3’10, je comprends l’utilité de ce recours à une thérapie manuelle ;) . Je vous propose donc de visionner une vidéo mise en ligne par le Dr Quercia, où il explique que le recours à une thérapie manuelle s’avère parfois indispensable et où l’on voit le blocage de deux apophyses épineuses :

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Image de prévisualisation YouTube

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Enfin, pour terminer et pour le plaisir des yeux, car c’est un peu compliqué, je vous propose de visionner le film « Promenade sous la peau » réalisé par le Dr  Jean-Claude GUIMBERTEAU, chirurgien plasticien (Clic sur l’image):

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Le monde sous la peau est encore à découvrir. A découvrir pour le scientifique car, à part quelques notions mises en évidence au début du XXème siècle, l’organisation des relations entre les structures organiques et leur méthode de glissement est mal connue. A découvrir aussi pour le néophyte, qui va observer un monde de couleurs, de structures changeantes, un monde d’adaptation dont le but ultime est de donner la souplesse, permettre le mouvement et conserver l’équilibre. Depuis plus d’un demi-siècle, la recherche a négligé ces territoires ; laissons la simple observation de ces structures, qui sont notre propre architecture, nous inciter à la réflexion… et à la contemplation.

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promenades sous la peau

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Sources :

Les fascias: définition et fonction

Les fascias, qu’est-ce que c’est ? (Source de l’image utilisée en entrée d’article)




Archive pour mars, 2018

Neurosciences : portrait d’un cerveau qui apprend

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Neurosciences : portrait d'un cerveau qui apprend dans Emissions TV, radio, presse,livres 738_gettyimages-534576493

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Je vous proprose d’écouter cette émission très intéressante de France Culture, où une neuroscientifique et un professeur s’accordent sur les meilleures façons de faire fonctionner notre cerveau. Comme un muscle, l’organe peut se travailler, une partie de celui-ci pouvant prendre plus ou moins de place selon sa sollicitation.

Cette conférence a été enregistrée en octobre 2017 avec :

Pascale Gisquet-Verrier, neurobiologiste de l’Institut de neuroscience de l’Universite Paris-Saclay

Eric Gaspar, professeur de lycée et créateur de Neurosup

Pour accéder à cette émission, clic sur l’image ci-dessous :

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France culture

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En tout début d’émission, Pascale Gisquet-Verrier nous explique que notre vie consiste avant tout à traiter des signaux qui proviennent de nos organes des sens. Notre cerveau traite en permanence des stimuli qui lui parviennent à travers les organes sensoriels et il réagit en fonction du type de signaux qu’il reçoit et des informations qu’il a déjà stockées en mémoire. Elle explique aussi que le cerveau est un organe multitâche très performant, qui effectue énormément de tâches en automatique. Celles-ci sont fondamentales pour subvenir à nos besoins essentiels et nous permettre de nous dégager l’esprit pour nous consacrer à des activités cognitives de niveaux plus élevés. Il y a un très gros décalage entre l’immense majorité des tâches automatiques et la faible partie d’entre-elles qui est dévolue à la cognition.

NdA : Du coup on comprend pourquoi le cerveau ne peut plus être totalement occupé par les tâches cognitives de haut niveau quand il ne peut pas automatiser certaines tâches, car il ne peut se fier au retour de ses organes sensoriels et notamment de la proprioception ;) .

Dans la deuxième partie de l’émission Eric Gaspar nous parle de la plasticité cérébrale qui est la découverte majeure des neurosciences ces vingt dernières années (son intervention rejoint l‘émission de France Inter partagée récemment). Le cerveau est un très bon gestionnaire qui créé des connexions en permanence sous l’effet de l’apprentissage, mais qui supprime aussi celles qui ne sont plus utiles. C’est pourquoi il faut de l’entraînement pour renforcer les connexions. Les chauffeurs de taxi londoniens et les musiciens ont un cerveau différent des personnes « tout venant », mais dès qu’ils cessent leur activité, les zones dévolues à ses activités sont réattribuées à d’autres choses et leur cerveau perd sa spécificité. En conclusion, le cerveau est extrêmement plastique et se réorganise en permanence.

NdA : Face à ces découvertes, je n’arrive vraiment pas à comprendre que persistent encore les théories figées des origines des troubles dys : « c’est telle zone qui dysfonctionne ». Sauf s’il y a des lésions, mais là c’est une autre problématique …

Bref, selon l’hypothèse d’une origine proprioceptive de certains troubles dys, si on corrige une dysproprioception grâce à un traitement proprioceptif, la plasticité cérébrale permettra au cerveau de se réorganiser :) .

Neurosciences : comment pensent les anticonformistes ?

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Neurosciences : comment pensent les anticonformistes ? dans Le coin du chercheur

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J’ai trouvé très intéressant cet article de « The conversation » qui traite de la difficulté d’être un précurseur dans le monde des sciences (petit clin d’œil aux chercheurs qui travaillent sur le lien entre dysproprioception et troubles des apprentissages ;) )

 

 

Que se passe-t-il dans le cerveau d’un homme qui choisit de s’affranchir de l’opinion commune ? Les neurosciences s’intéressent depuis de nombreuses années aux personnalités anticonformistes. L’enjeu est important, car ces individus permettent de faire évoluer la société et avancer la science.

Parmi les chercheurs, ils sont peu nombreux à remettre en cause les dogmes et à prendre le risque d’être attaqués, voire marginalisés par leurs pairs. L’histoire est riche, pourtant, de ces scientifiques qui, comme Albert Einstein ou Marie Curie, sont sortis des clous et ont révolutionné leur discipline.

La sélection naturelle semble privilégier le conformisme chez les individus. En même temps, l’évolution préserve une minorité aux idées hors normes, dont la créativité pourrait bien conditionner, ni plus ni moins, la survie de l’espèce. [...]

L’anticonformisme existe à toutes les époques. Parmi les chercheurs d’aujourd’hui, on voit se dessiner des profils dont les idées suscitent des réactions de rejet chez leurs confrères.[...]

L’histoire a retenu des destins hors normes comme celui de Marie Curie, lauréate des prix Nobel de physique et de chimie.[...] Son éloge de l’anticonformisme, cité dans le livre Madame Curie (Da Capo Series in Science), mérite d’être relu aujourd’hui : « Nous ne devrions pas laisser croire que tout progrès scientifique peut être réduit à des mécanismes, des machines, des rouages, quand bien même de tels mécanismes ont eux aussi leur beauté. Je ne crois pas non plus que l’esprit d’aventure risque de disparaître dans notre monde. Si je vois quelque chose de vital autour de moi, c’est précisément cet esprit d’aventure, qui me paraît indéracinable et s’apparente à la curiosité. Sans la curiosité de l’esprit, que serions-nous ? Telle est bien la beauté et la noblesse de la science : désir sans fin de repousser les frontières du savoir, de traquer les secrets de la matière et de la vie sans idée préconçue des conséquences éventuelles. » [...]

Pour en revenir à la communauté scientifique, le caractère anticonformiste ne semble pas apporter aux individus une situation confortable. L’absence de reconnaissance par les pairs peut même mener à l’arrêt des recherches, par manque de financement. L’histoire des sciences montre pourtant l’importance des anticonformistes pour le progrès des connaissances. Qu’en aurait-il été si de grands chercheurs comme Marie Curie ou Albert Einstein n’avaient pas persisté dans leurs travaux ?

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La conclusion de cet article ne manque pas de piquant, quand on sait ce qui se passe dans le monde des neurosciences vis à vis de l’hypothèse de l’origine proprioceptive de certains troubles des apprentissages :D   :

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On peut espérer que les neurosciences nous viennent en aide pour mieux repérer de tels individus et, à terme, stimuler le progrès scientifique.

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Allez, l’espoir fait vivre ! :)

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L’article dans son intégralité :

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crapaud

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Autre passage intéressant de l’article :

 » Les crapauds vivent dans une zone et se reproduisent dans d’autres. Chaque année, de manière grégaire, tous migrent dans le même sens. Lorsque nous construisons de nouvelles routes en travers, ils se font massivement écraser. Sauf que… quelques-uns vont dans l’autre sens, ou trouvent les tunnels que des écologistes font creuser pour eux sous les routes. Parce qu’ils s’aventurent dans des directions non conventionnelles, ces crapauds fous inventent des voies d’avenir et sauvent l’espèce »

J’adore l’image ! Pourquoi ne pas devenir les crapauds fous de l’univers des dys ? 1f603 Neurosciences dans Le coin du chercheur :

« Pour faire le changement, il faut créé des cohortes, c’est à dire réunir des gens passionnés qui ont envie de changer les choses ensembles. La première étape, la plus importante, les mettre ensemble pour qu’ils se coordonnent et se synchronisent. On apprend de nos faiblesses et de nos failles, on prend le temps qu’il faut pour que le groupe entre en résonance. Une fois que c’est fait, avec la diversité et la collaboration, on créé des choses extraordinaires ! ». (Clic sur l’image pour visionner la conférence)

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les crapauds dys

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Plasticité cérébrale

 

Plasticité cérébrale dans Emissions TV, radio, presse,livres 640_cerveau-potion-de-viefr

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Nous l’avons vu à plusieurs reprises, la proprioception fait appel à la plasticité du cerveau, sa capacité d’adaptation aux changements. En ce sens, la proprioception est un sens supérieur dans la hiérarchie. Mais qu’est réellement la plasticité cérébrale ?

Afin de vous familiariser avec ce concept, je vous propose d’abord de visionner une petite vidéo amusante, puis d’écouter une émission de France Inter consacrée à ce sujet.

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  • Dans un premier temps, voici la petite vidéo qui nous montre, au travers d’un exemple concret, comment on peut « recâbler » le cerveau avec de l’entrainement.

 

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L’expérience consiste à faire du vélo avec une bicyclette trafiquée : quand vous tournez le guidon à droite, vous partez à gauche… L’homme a donc dû « désapprendre » à faire du vélo et a mis 8 mois pour réussir à maîtriser ce vélo particulier, son fils uniquement 2 semaines. Quand l’homme a voulu reprendre un vélo normal, il ne savait plus en faire. Il lui a fallu 20 minutes pour retrouver l’ancien « circuit neuronal ».

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Image de prévisualisation YouTube

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  • Dans un second temps, je vous propose d’écouter cette émission de France Inter consacrée à plasticité cérébrale (Clic sur l’image). Les invités qui y interviennent sont :
  • Hervé Chneiweiss Neurologue et neurobiologiste
  • Armelle Rancillac Chargée de recherche INSERM au laboratoire Plasticité du cerveau du CNRS dans l’équipe Réseaux neuronaux du sommeil à l’ESPCI.
  • Philippe Vernier Directeur de l’institut des Neurosciences à Paris Saclay

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tête au carre

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Là encore, Hervé Chneiweiss nous explique que l’aire du cortex cérébral dédié à la main gauche est, chez le violoniste virtuose, d’un tiers supérieure à celle d’un sujet ne jouant pas de violon (jouer d’un instrument de musique étant une activité hautement proprioceptive). A l’inverse, quand le violoniste cesse de jouer, la région supplémentaire sera perdue et réa-louée à d’autres fonctions.

Des sous régions du cerveau s’adaptent sous l’effet de l’apprentissage pour obtenir de meilleures performances.

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Nda : Il a été démontré que la proprioception est un sens qui a la particularité de s’appuyer sur la plasticité cérébrale (par exemple, si un membre reste plâtré trop longtemps, le cerveau finit par l’ « oublier »). L’objectif du traitement proprioceptif est donc, en redonnant au cerveau de nouvelles et bonnes informations proprioceptives, de lui permettre de se réorganiser. Et si on en croit la petite  vidéo, on peut supposer que plus l’enfant est pris en charge tôt et plus efficace sera le traitement …

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Recherche : appel à participation d’enfants dyslexiques

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Inserm bourgogne

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Je relaie cet appel à la participation d’enfants dyslexiques pour une étude sur la dyslexie et la proprioception réalisée par Julie Laprevotte, doctorante du Laboratoire INSERM U1093 de l’ Université de Bourgogne.

Son travail de recherche s’inscrit dans le domaine des neurosciences. Le 1er axe consiste en l’étude des caractéristiques de la proprioception chez l’enfant dyslexique ainsi que de la relation entre les troubles sensori-moteur et cognitifs.

Les enfants auront des exercices moteurs simples à réaliser.

Attention ! Les enfants ne doivent pas avoir un suivi SDP en route.

Pour connaître les détails de cet appel à participation, clic sur l’image :

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2tude julie laprevotte

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Journal du traitement IX

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 dents de scie

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Voici une nouvelle mouture du traitement proprioceptif de Marc. Il progresse, toujours en dents de scie du fait de sa grande sensibilité proprioceptive, mais il progresse ! Notamment physiquement, avec une posture presque irréprochable (et depuis longtemps, fin du bégaiement, de d’encoprésie ;  normalisation des relations avec ses pairs, etc.) :) !

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Journal du traitement (mai 2017/février2018)

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