Dysgraphie
Mon fils est dysgraphique, l’écriture est coûteuse pour lui à l’école car il doit faire de gros efforts pour suivre les lignes, former ses lettres, se repérer dans la page.
Paradoxalement, il adore écrire à la maison : il écrit des « journaux intimes », tient des « classeurs secrets ». Comme il est très désordonné et ne sait pas où il les range (quand il les range …), il en commence plusieurs et je trouve régulièrement un de ses écrits. C’est assez amusant de tomber sur ses « cher journal, aujhoudui céttais mon plus grand jour de ma vie« (je conserve l’orthographe). On se demande d’ailleurs d’où lui vient l’idée, ça n’a jamais été le genre de ses frères … Cela dit entre la dysgraphie et la dysorthographie, il est très difficile de décrypter ses pensées intimes (qui sont souvent l’élaboration de plans pour les jeux de stratégie dont il est friand). Bref, c’est en voyant son écriture libre qu’on réalise l’intensité de ses difficultés à l’école, car à la maison, il n’est pas obligé de faire des efforts pour écrire mieux.
J’ai scanné un de ses écrits pour montrer sa difficulté à saisir l’espace sur la feuille pour écrire. En effet, dans l’exemple suivant, il commence sa ligne à trois carreaux de la marge et la termine à 8 carreaux (j’ai matérialisé par une ligne rouge la manière dont il avait perçu la marge en écrivant). Et lui ne s’en était pas rendu compte …
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Pour ma part, je trouve ça assez impressionnant !